Elle est née à Alger en 1946. Ses parents reviennent très vite à Paris qui sera sa ville.
Elle apprend très tôt le piano avec une femme pianiste Evelyne Hubler qui lui a transmit sa passion pour les musiques de Bach, Debussy, Ravel, Satie... Sa total confiance en Catherine, sa passion pour le solfège et la composition ont éveillé chez l’enfant et l’adolescente ce goût de la recherche et de la création. Cette femme accompagnait aussi les cours de danse et a laissé des recueils de musique, dite d’accompagnement qui sont plus que cela, une musique à écouter…
Et, en même temps Catherine apprend la danse dite rythmique dans les écoles Irène Popard ; la sœur de sa mère était danseuse dans la compagnie Irène Popard avant la guerre dans une compagnie qui faisait de nombreuse tournées en France, cette France qui, après la guerre a délaissé cette chorégraphe française pour rechercher une identité ailleurs chez les chorégraphes allemandes puis américaines...
Forte de cette double formation, à 16 ans, elle choisit de devenir danseuse professionnelle.
En 1970 elle crée Les Ballets de la Cité à Paris, un prix de compagnie au premier concours de Bagnolet en 1971, puis en Normandie, à Grand Quevilly en 1976.
De 1970 à 1975 la compagnie, installée à Paris sera l’outil de nombreuses créations : « la prière de l’homme qui danse », « Poème » en co création avec des musiciens de jazz, Claude Bernard et Kent Carter. « Sculpture intérieure » avec une équipe de danseurs Anne Marie Reynaud, Odile Azagury, Quentin Rouiller, Jean claude Ramseyer qui tous marqueront par leurs recherches la vie de la danse dans ces années… La compagnie avait d’importants contrats l’été dans le cadre de Travail et Culture ce qui permettait aux Ballets de la Cité d’aller à la rencontre de publics qui n’avaient pas accès à ce type de spectacle en dehors de l’été. Cette expérience d’ouvrir leurs spectacles à des publics différents de ceux que l’on côtoyait dans leurs tournées habituelles l’a enrichie humainement et émotionnellement.
En 1975, sur une proposition du Fonds d’Intervention Culturelle, elle part avec la compagnie s’installer en Normandie, d’abord à Grand Quevilly puis dans un Moulin à Darnétal prés de Rouen ; ce sera le MOULIN DU ROBEC. Ce sera la première compagnie de danse dite « décentralisée »... et elle participera avec le ministère de la Culture à l’élaboration de ce que seront les Centres Chorégraphiques.
Des danseurs comme Gisèle Greau, Dominique Boivin, Mic Guillaumes feront partie de l’aventure. Le chorégraphe Claude Brumachon a été un des premiers danseurs/stagiaires formés par la compagnie comme Brigitte Hebert, Barbara Gaultier, Nathalie Canieux...
Ce lieu, le Moulin du Robec sera à la fois lieu de répétitions, de cours et d’accueil du public pour les spectacles de la compagnie mais aussi pour d’autres artistes. Avec un ami chorégraphe Hideyuki Yano, ils ont organisé des rencontres entre les danseurs de leurs compagnies pour partager nos recherches sur le Corps et la Voix. Les années sida ont fait partir Yano et d’autres... Elle continuera ses recherches seules, mais plus forte des partages qu’ils avaient eus.
Pendant cette période elle va créer une cinquantaines de chorégraphies pour les adultes et aussi pour les enfants moments intenses de collaboration avec des écrivains comme Andrée Chedid, Eric Sarner, Claude Maillard, Françoise Clédat... des musiciens Kent KARTER, Claude Bernard, Max Pinchard, Marie France Cousin, Pierre Duconseil, Anne Marie Fijal... La compagnie se compose de 7 danseurs permanents auxquels s’ajouteront les jeunes danseurs en formation dans la compagnie.
Tournées en France et en Europe.
En 1985, elle quitte la Normandie et crée le théâtre Le Café de la Danse à Paris, qu'elle co dirigera avec Marie Pierre de Porta jusqu' en 1991.
En 1995, elle crée avec Marie Pierre de Porta le cabaret Le Loup du Faubourg qui deviendra également label de chanson française. Tournées en France, au Japon, en Bulgarie, en Corée, en Russie et à Bombay.
En 2001, Marie Pierre de Porta et Catherine sont nommées Chevalier des Arts et des Lettres.
Entre 2001 et 2006, elle écrit deux livres, « Corps spirale, Corps sonore » puis « Les nœuds énergétiques ou naître à soi même ».
En 2010, elle crée le Chœur Alpha qui devient sa compagnie et son laboratoire de création pour le chant polyphonique.
A partir de 2011 les tournées reprennent avec ses musiques Polyphoniques écrites pour chœurs, solistes et quatuor (2 violons, 1 alto, 1 violoncelle). Ils donneront dans cette formation une cinquantaine de concerts jusqu‘en 2016, date à laquelle elle reprend une vie de pianiste et elle écrit pour un trio piano, violoncelle et voix. Les concerts continueront dans cette petite formation
Nos mémoires d’or, Polyphonies - 2011.
Les Passagers, Polyphonies et Requiems - 2014.
J’y vais, je pars, je marche, trio pour piano, violoncelle et voix avec Marianne Dyer, Diego Pessoa Cardoso et Catherine May Atlani - année
Elle dessine à l’encre de chine tous ces mouvements de corps et de sons depuis plusieurs années et à partir de 2017 elle a commencé à les exposer ; une vie nouvelle, parallèle à la danse et à la musique s’est installée et continue dans le rythme très lent et silencieux de cette encre noire qui l’emporte dans de nouveaux chemins.
Le plateau, 7 danseurs chanteurs, 8 choristes en mouvements très lents, un chœur immobile, 2 quatuors et un percussionniste
Elle est invitée par Sylvie Pothier à l’accompagner au piano les 26 et 27 juillet 2021 au théâtre de L’Atelier Bleu à Fontaines pour une lecture d’un texte d’Eric Poulet-Reney : « Andrée Chedid, du bleu sous l’écorce ».
Toujours au Théâtre de Fontaines, elle fera une re–création du spectacle « Avec Rainer Maria Rilke » créé dans une première forme en Normandie au Moulin du Robec en 1980, repris dans une 2 ème forme au Café de la Danse en 1988 et puis une 3 ème forme arrive avec les comédiens Pierre Humbert (qui était de la première création), Daniele Israel, Sylvie Pothier et elle-même. Elle reprend les textes à l’identique, la forme du spectacle sera différente. Représentations seront données en août 2021.
Sylvie Pothier lui a proposé de faire la chorégraphie pour la comédienne Louise Grenier dans son spectacle "Charlotte Delbo" pour une création au théâtre de l'Atelier Bleu.
2021, le Chœur Alpha change de nom et devient : Tate Voice Company
et est installé à Saint Sauveur en Puisaye - 3 rue des Renards, depuis le printemps 2022.
Catherine écrit un dernier livre Le livre du corps doux. Elle nous a quitté le 17 septembre 2023, et repose au cimetière de Saint Sauveur en Puisaye.
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Elle est née à Alger en 1946. Ses parents reviennent très vite à Paris qui sera sa ville.
Elle apprend très tôt le piano avec une femme pianiste Evelyne Hubler qui lui a transmit sa passion pour les musiques de Bach, Debussy, Ravel, Satie... Sa total confiance en Catherine, sa passion pour le solfège et la composition ont éveillé chez l’enfant et l’adolescente ce goût de la recherche et de la création. Cette femme accompagnait aussi les cours de danse et a laissé des recueils de musique, dite d’accompagnement qui sont plus que cela, une musique à écouter…
Et, en même temps Catherine apprend la danse dite rythmique dans les écoles Irène Popard ; la sœur de sa mère était danseuse dans la compagnie Irène Popard avant la guerre dans une compagnie qui faisait de nombreuse tournées en France, cette France qui, après la guerre a délaissé cette chorégraphe française pour rechercher une identité ailleurs chez les chorégraphes allemandes puis américaines...
Forte de cette double formation, à 16 ans, elle choisit de devenir danseuse professionnelle.
En 1970 elle crée Les Ballets de la Cité à Paris, un prix de compagnie au premier concours de Bagnolet en 1971, puis en Normandie, à Grand Quevilly en 1976.
De 1970 à 1975 la compagnie, installée à Paris sera l’outil de nombreuses créations : « la prière de l’homme qui danse », « Poème » en co création avec des musiciens de jazz, Claude Bernard et Kent Carter. « Sculpture intérieure » avec une équipe de danseurs Anne Marie Reynaud, Odile Azagury, Quentin Rouiller, Jean claude Ramseyer qui tous marqueront par leurs recherches la vie de la danse dans ces années… La compagnie avait d’importants contrats l’été dans le cadre de Travail et Culture ce qui permettait aux Ballets de la Cité d’aller à la rencontre de publics qui n’avaient pas accès à ce type de spectacle en dehors de l’été. Cette expérience d’ouvrir leurs spectacles à des publics différents de ceux que l’on côtoyait dans leurs tournées habituelles l’a enrichie humainement et émotionnellement.
En 1975, sur une proposition du Fonds d’Intervention Culturelle, elle part avec la compagnie s’installer en Normandie, d’abord à Grand Quevilly puis dans un Moulin à Darnétal prés de Rouen ; ce sera le MOULIN DU ROBEC. Ce sera la première compagnie de danse dite « décentralisée »... et elle participera avec le ministère de la Culture à l’élaboration de ce que seront les Centres Chorégraphiques.
Des danseurs comme Gisèle Greau, Dominique Boivin, Mic Guillaumes feront partie de l’aventure. Le chorégraphe Claude Brumachon a été un des premiers danseurs/stagiaires formés par la compagnie comme Brigitte Hebert, Barbara Gaultier, Nathalie Canieux...
Ce lieu, le Moulin du Robec sera à la fois lieu de répétitions, de cours et d’accueil du public pour les spectacles de la compagnie mais aussi pour d’autres artistes. Avec un ami chorégraphe Hideyuki Yano, ils ont organisé des rencontres entre les danseurs de leurs compagnies pour partager nos recherches sur le Corps et la Voix. Les années sida ont fait partir Yano et d’autres... Elle continuera ses recherches seules, mais plus forte des partages qu’ils avaient eus.
Pendant cette période elle va créer une cinquantaines de chorégraphies pour les adultes et aussi pour les enfants moments intenses de collaboration avec des écrivains comme Andrée Chedid, Eric Sarner, Claude Maillard, Françoise Clédat... des musiciens Kent KARTER, Claude Bernard, Max Pinchard, Marie France Cousin, Pierre Duconseil, Anne Marie Fijal... La compagnie se compose de 7 danseurs permanents auxquels s’ajouteront les jeunes danseurs en formation dans la compagnie.
Tournées en France et en Europe.
En 1985, elle quitte la Normandie et crée le théâtre Le Café de la Danse à Paris, qu'elle co dirigera avec Marie Pierre de Porta jusqu' en 1991.
En 1995, elle crée avec Marie Pierre de Porta le cabaret Le Loup du Faubourg qui deviendra également label de chanson française. Tournées en France, au Japon, en Bulgarie, en Corée, en Russie et à Bombay.
En 2001, Marie Pierre de Porta et Catherine sont nommées Chevalier des Arts et des Lettres.
Entre 2001 et 2006, elle écrit deux livres, « Corps spirale, Corps sonore » puis « Les nœuds énergétiques ou naître à soi même ».
En 2010, elle crée le Chœur Alpha qui devient sa compagnie et son laboratoire de création pour le chant polyphonique.
A partir de 2011 les tournées reprennent avec ses musiques Polyphoniques écrites pour chœurs, solistes et quatuor (2 violons, 1 alto, 1 violoncelle). Ils donneront dans cette formation une cinquantaine de concerts jusqu‘en 2016, date à laquelle elle reprend une vie de pianiste et elle écrit pour un trio piano, violoncelle et voix. Les concerts continueront dans cette petite formation
Nos mémoires d’or, Polyphonies - 2011.
Les Passagers, Polyphonies et Requiems - 2014.
J’y vais, je pars, je marche, trio pour piano, violoncelle et voix avec Marianne Dyer, Diego Pessoa Cardoso et Catherine May Atlani - année
Elle dessine à l’encre de chine tous ces mouvements de corps et de sons depuis plusieurs années et à partir de 2017 elle a commencé à les exposer ; une vie nouvelle, parallèle à la danse et à la musique s’est installée et continue dans le rythme très lent et silencieux de cette encre noire qui l’emporte dans de nouveaux chemins.
Le plateau, 7 danseurs chanteurs, 8 choristes en mouvements très lents, un chœur immobile, 2 quatuors et un percussionniste
Elle est invitée par Sylvie Pothier à l’accompagner au piano les 26 et 27 juillet 2021 au théâtre de L’Atelier Bleu à Fontaines pour une lecture d’un texte d’Eric Poulet-Reney : « Andrée Chedid, du bleu sous l’écorce ».
Toujours au Théâtre de Fontaines, elle fera une re–création du spectacle « Avec Rainer Maria Rilke » créé dans une première forme en Normandie au Moulin du Robec en 1980, repris dans une 2 ème forme au Café de la Danse en 1988 et puis une 3 ème forme arrive avec les comédiens Pierre Humbert (qui était de la première création), Daniele Israel, Sylvie Pothier et elle-même. Elle reprend les textes à l’identique, la forme du spectacle sera différente. Représentations seront données en août 2021.
Sylvie Pothier lui a proposé de faire la chorégraphie pour la comédienne Louise Grenier dans son spectacle "Charlotte Delbo" pour une création au théâtre de l'Atelier Bleu.
2021, le Chœur Alpha change de nom et devient : Tate Voice Company
et est installé à Saint Sauveur en Puisaye - 3 rue des Renards, depuis le printemps 2022.
Catherine écrit un dernier livre Le livre du corps doux. Elle nous a quitté le 17 septembre 2023, et repose au cimetière de Saint Sauveur en Puisaye.
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© Catherine May Atlani - 2024